Quel est donc ce point commun entre : Boris Cyrulnik, Barbara Kammerer Quayle, et James Partridge ?
Mais qui sont-ils ?
- Boris Cyrulnik est un neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste français.Il est né dans une famille d’immigrés juifs d’Europe orientale arrivés en France dans les années 1930. Ses parents meurent en déportation. Il échappe à l’arrestation de sa famille par la Gestapo à 6 ans en prenant la fuite. Il est recueilli par une tante maternelle, qui l’élève. Il déclare plus tard que c’est cette expérience personnelle traumatisante qui l’a poussé à devenir psychiatre. Il étudie, développe et vulgarise le concept de la résilience. Il écrit de multiples ouvrages sur ce thème.
- Barbara Kammerer Quayle victime d’un accident de voiture se trouve défigurée. Sa détermination à surmonter les défis sociaux liés aux regards fixes, aux regards étonnés et aux questions innocentes ou intrusives vont lui permettre d’élaborer des stratégies d’ajustement psychosocial (coping). Par son courage et son inspiration, elle va développer un programme ‘Beyond Surviving, Tools for Thriving After a Burn Injury ». Elle donne les clés aux personnes défigurées pour restaurer leur dignité et faciliter leur relation sociale au moyen des deux outils qu’elle invente : STEPS et «Rehearse Your Response» (RYR), Elle oeuvre au sein de « la Phoenix Society for Burn Survivors »
- James Partridge est le fondateur et l’ancien directeur général de Changing Faces. En 1970, à l’âge de 18 ans, James est gravement brûlé dans un incendie de voiture qui change son visage et sa vie pour toujours. Cependant, James est déterminé à utiliser positivement les connaissances uniques acquises au cours de son long rétablissement. il en tirera un ouvrage « Changing Faces: The Challenge of Facial Disfigurement in 1990″. Ce livre sera l’élément déclencheur pour fonder « Changing Faces » en 1992. Cette organisation développe et diffuse les leçons qu’il a apprises durant sa convalescence. Changing Faces a vocation à faire respecter les droits humains et facilité l’intégration des personnes atteintes de différences physiques. Elle s’appuie sur des bases factuelles et scientifiques associées aux travaux menés avec le Dr Nichola Rumsey de l’Université de l’Ouest de l’Angleterre, Bristol. Changing Faces et l’université ont crée le premier centre de recherche sur l’apparence et la « défiguration » en 1998 Centre de recherche sur l’apparence.
Alors quel est donc ce point commun ?
Ils ont tous les trois expérimentés dans leurs chairs et leurs histoires ce dont ils parlent.
C’est probablement la raison pour laquelle ils sont si pertinents et efficaces. Ils ont la connaissance et l’expérience de ce qu’ils exposent. Leurs réponses et leurs outils sont simples, pragmatiques, concrets et répondent aux besoins des gens dans un langage audible.
Ils sont probablement les meilleurs experts du sujet et leurs idées se doivent d’être diffusées dans le domaine.
Dr Béatrice de REVIERS,
Présidente de l’association ANNA